Nous sommes fin juillet, il est temps de profiter de quelques jours de congé pour aller voir un incontournable de la moto. En effet, je n’ai encore jamais roulé sur col du Stelvio. Entièrement en Italie, mais à côté de la frontière Suisse, le fameux col est juste trop loin de chez moi pour y aller en une journée et rentrer le soir. Je réserve donc deux jours et je planifie un itinéraire avec Kurviger. Je n’ai pas spécialement de critère, je trace l’itinéraire au hasard en visant quelques cols ou routes que j’aimerais faire.

Préparation
Pour cette sortie je n’ai pas fait de grande préparation. La Tuareg sort du service et elle est équipée de deux pneus neufs. J’ai réservé un hôtel en avance sur Booking car c’est la haute saison et je ne voulais pas devoir perdre du temps à en chercher un le soir même. Je charge l’itinéraire sur le GPS et embarques quelques affaires dans mes valises.
Dans ma quête (perpétuelle) d’un certain confort auditif en moto, j’ai procédé à quelques adaptations. J’ai changé mon casque pour un Shoei GT-Air 3. Je me suis également procuré des protections auditive sur mesure et j’ai découpé la bulle pour en réduire la hauteur de quelques centimètres.

Premier jour
Jeudi matin vers 08h00 nous sommes prêt à nous mettre en route avec mon père. Nous partons direction Brig. Je trouve l’autoroute puis la cantonale jusqu’à Brig toujours aussi ennuyeuses
Par contre, j’adore la sensation de la moto qui sort du garage. C’est encore mieux qu’une moto neuve. Nous attaquons la montée du Nufenen. La circulation n’est pas excessive. J’ai l’impression que les autres motards que l’on croise roule particulièrement lentement. Arrivé au sommet du col nous nous arrêtons pour s’hydrater un peu et faire quelques photos.

Au moment de repartir un groupe de petits bouquetins fait son apparition au bord de la route. Pas farouches, ils broutent et grattent le sol juste à côté de nous. Nous restons quelques instants à les observer puis reprenons notre chemin.

Nous enchainons les cols. Après le Nufenen nous voilà sur le col du Lukmanier. Les conditions sont magnifiques on profite de chaque virage.

Lorsque nous arrivons vers Ilanz, je repère sur le GPS une petite route qui part vers la droite qui m’a l’air bien intéressante. Je décide de la suivre sans vraiment savoir ce qui nous attends.

Excellente surprise, la route est magnifique. Elle traverse quelques petits villages pour ensuite longer la vallée. Le panorama offert est superbe. Il me semble en plus que nous n’avons presque pas perdu de temps, ça vaut vraiment la peine de faire le détour.

Nous poursuivons notre promenade. Notre itinéraire nous amène à traverser la fameuse station de Lenzerheide puis Tiefencastel pour arriver au col de l’Albula. Il ne nous reste plus qu’a traverser le Parc National ou j’avais prévu d’emprunter le tunnel ‘de Munt la Schera pour aller voir le lac de Livigno. Malheureusement le tunnel est fermé pour des travaux de maintenance.

Nous approchons du but de ce premier jour avec un peu d’avance. Nous passons le col de l’Umbrail et arrivons au sommet du col du Stelvio vers 17h00. Nous profitons de faire un aller retour pour monter et descendre une fois chaque versant du col.

Lors de notre dernière montée de la journée je suis surpris par le nombre de motards qui n’arrivent pas à prendre les virages du col sans se mettre en danger. Je me demande comment certain ont réussi à venir jusqu’ici au vu de leur style de conduite plutôt aléatoire. Nous profitons de faire les touristes et la journée se termine avec un bon repas à l’hôtel.

Deuxième jour
Vers 07h00 nous nous retrouvons avec mon père sur le parking. Un groupe de skieur se prépare à prendre la télécabine. La météo s’annonce belle, bien qu’un peu brumeuse. La température matinale est fraiche et ne dépasse pas les 7 degrés.

Nous descendons le Stelvio direction direction Bormio dans le brouillard. Les motos et nous sont encore froides, le rythme est plutôt tranquille. Il n’y a personne sur les routes et les seuls témoins de notre passage sont les quelques vaches qui paissent dans les prés.

Arrivé au col de Foscagno nous trouvons une douane (déserte). Pourtant nous sommes toujours en Italie ! J’ai appris plus tard que la région de Livigno jouit d’un statut particulier et est exemptée de TVA et d’autres taxes. Dire que nous n’en avons même pas profité pour faire le plein d’essence.

Nous quittons ensuite l’Italie par le col de la Forcola di Livigno et rejoignons la Suisse et le col magnifique de la Bernina.
Lorsque nous parvenons à St. Moritz, la circulation commence à s’intensifier. Nous décidons de ne plus trop trainer pour ne pas arriver trop tard à la maison. Nous repassons la frontière Italienne sous un soleil de plomb pour accéder au col du Splügen. Je m’arrête pour faire quelques photos. J’aurais pu rester plus longtemps à observer le va-et-vient des véhicules, mais l’horloge tourne.


La suite du voyage s’enchaine par le col du San Bernardino ou nous croisons quelques Porsche qui sont encore plus pressées que nous. La circulation au Tessin s’intensifie de plus en plus et la traversée de Belinzona et Locarno n’est pas une partie de plaisir. Le thermomètre grimpe jusqu’à 37°. Notre escapade se termine par le Centovalli et le Simplon. Nous arrivons à la maison après environ 950 kilomètres constitués de beaucoup de cols et de belles routes.
Pour une petite escapade de deux jours, je ne suis pas déçu.
À bientôt
Nicolas